mercredi 5 septembre 2012

CV

« Tout le monde tient le beau pour le beau c'est en cela que réside sa laideur » Lao Tseu le jour ou mon Agent Artistique ( c'est comme ca qu'on dit) m'a demandé de faire une « autoboygraphie » ou un portrait voire un C.V. De mézigue ... j'ai dit mmh! « Oui mais les gens ont besoin de comprendre ton parcours, ton histoire, ton rapport à la peinture... » Comprendre? Comprendre quoi? Un peu d'empathie cognitive et je me lance D'une plume légère je vais dresser le tableau, une palissade. Je suis né le jour de la St Seb, une sorte d'idéaliste percé de flèches crucifié sur le calendrier de la sage-femme. Mes parents amoureux, perdus, inexpérimentés n'avaient pas d'idée préconçue ni a priori. Ce fut donc Sébastien comme sur le calendrier de la sage-femme. Tous les 20 janvier je recevais les présents adressés pour mon anniv et pour ma fête. Parmi les cadeaux un jour un livre est arrivé: L'Illiade, et dans le livre des illustrations Ulysse, Achille, Patrocle, Paris, Priam, la belle LN , le cheval de Troie. L'idée était là en quelques traits magiques et couleurs. Leurs yeux noirs grands ouverts ressortaient des casques de bronze ocre-vert huppés comme la crinière des chevaux. J'ai refait ces illustrations et assuré mes débuts de faussaire. Mon père était fan de BD et avant de savoir lire je connaissait Tintin, Spirou et Fantasio, Gaston Lagaffe. Et je racontait à mes parents image à l'appui ma vision du bouquin. Ca a du développer le sens visuel et ca a bien fait rire mes parents... Un jour un copain à moi est entré aux beaux arts à 15 ans. Je voulais faire la même chose exactement. Mon père lui avait d'autres projets.... J'ai finalement passé ce bac et je me suis installé à Carnon (ville bétonnée, merci De Gaulle, littoral Languedoc, 12 km de Montpellier) . A cette époque y avait pas un chat. Je passais des semaines sans voir personne. Je fréquentai plutôt le bar des lettres que les cours d'histoire de l'art. J'y ai rencontré une jeune femme qui est devenue Monamy Amoy. Une personne très douce sensible avec un look pas de ce siècle (elle fabriquait elle même ses vêtements) qui était en maîtrise d'histoire de l'art et un penchant pour la renaissance italienne. Je suivais des cours d'informatique ... j'ai vite trouvé un job intéressant. L'argent est rentré et nous avons voyagé à Florence puis Venise d'où j'ai ramené une valise de pigments. J'apprenti-sorcier, j'expérimente la couleur, je chauffe, dilue, mixe, je met les mains dans la farine, le cambouis. Une première porte qui s'ouvre au fil des pages d'un petit livre sur KLEE. En quelque traits et touches voici un langage poétique décalé , affranchi de la représentation . De la vision pure , onirique, fragile. Les titres sont des prolongations des tableaux et dessins, voire des clés. Si on imaginait chaque oeuvre de KLEE comme une carte de Tarot on en aurai environ 9000. La je commence à peindre régulièrement au bord de la digue à quelques mètres des embruns, je suis le vol des mouettes, ca mouille, des sacs emportés par le vent dans une danse électrique, les vagues amènent coquillages et algues et emportent des filons de sable. Les WE c'est la promenade dominicale, tout le monde sans oublier le chien, quelques fans en combi sur leurs planches à voile. Dérisoire..... Préparation: C'est une forme de gestation d'une idée rêve vision musique intention contrainte(s) autour de laquelle je tourne. Ca peut durer de quelques heures à quelques semaines. Peindre ce n'est pas utiliser des couleurs, des matériaux, traits mais être résolu. Environnements: Un coin de table, ici, ailleurs. Un mas ancien atelier d'artiste (Marcel mon arrière grand père) en pleine nature. à l'extérieur, à l'intérieur, le jour, la nuit. Action Phase I: Quand c'est le moment, je me « connecte » et action! C'est brut , condensé, rythmé, chaloupé, pas de retour en arrière , y a des risques.... La nuit à la bougie un feu derrière, le jour à l'extérieur sur une grande table en pierre entourée d'arbres. Cycle de vie: une peinture passe par les phases suivantes: gestation, action phase I, action II, Fin. Action II: La peinture n'est pas terminée. Elle va dans une unité, je la fini ou non. Si Fin, vernis, contre collage sur plan spécial, encadrement. Fin: Quand je vois qu'elle se débrouille sans moi. Accidents: Quand on prend des risques il y a des accidents. La plupart sont ...@**%°°°°}}}}}!!!!!, rontudju! GNARF! et moule à gauffre... Ce qui écourte considérablement le cycle de vie ou Fin = destruction. Le piétinement est défoulatoire. Musique: Elle introduit le temps et le tempo, métamorphoses et transformations. Musiques de films, World music, ECM. Une palette supplémentaire. Cuisine : crayons, aquarelles, pigments, encres, pastels, acryliques, feu, eau, terres, vernis, colles, vue, écoute, toucher. Activités: Peinture toujours et BD, mangas, 3D, ToTeMs, macro, transparence, musique. Diverses expérimentations sur des photos argentiques soumises à haute température afin de déconstruire ces instants d'éternité ... Le sel d'argent attaqué donc instable et fluide se laisse travailler en emportant les pigments. Après c'est mon affaire INFLUENCES ... La nature (on a pas fait mieux depuis) , les nuages et leurs formes le flux et le reflux. Pas de marées en méditerrané hélas! Zao Wou Ki, De Kooning, Pollock, André Masson, Edward Hooper, Escher, Marcel Duchamp, Man Ray, Vincent Van Gogh, Renoir, Berthe Morisot, Watteau, Georges de Latour, Bosh, Vermeer, Joan Mitchell, Paul Klee, Vassily Kandinsky, Cy Tombly, Jean Miotte, Hokusai, Hérgé, Bilal, Moebius.... Rachmaninov, Stravinsky, jazz, tubes des années 70, Patti Smith, Frank Zappa, Brian Eno & Robert Fripp, Magma, Oregon, Kind of Blue, Steve Mason, Jon Hassel, John Lurie, John Zorn, Ralph Towner, Bill Frisell, et beaucoup de musiques de films noirs d'entre deux guerres etc.... Photos d'échantillons à suivre ....

dimanche 14 novembre 2010

Opération 3 minutes

Sensation
Par les soirs bleus d'été, j'irai dans les sentiers,
Picoté par les blés, fouler l'herbe menue :
Rêveur, j'en sentirai la fraîcheur à mes pieds.
Je laisserai le vent baigner ma tête nue.

Je ne parlerai pas, je ne penserai rien :
Mais l'amour infini me montera dans l'âme,
Et j'irai loin, bien loin, comme un bohémien,
Par la Nature, - heureux comme avec une femme.
03/1870 Arthur Rimbaud















CE TRUC C'EST UN VRAI CASSE-TETE-ART  
DESIR/AVIDITE/CHOIX: 

Film 3 minutes :
A)1 Actrice qui incarne tour a tour et en même temps par des artefacts Une Femme  Belle au sens Humain , Une Aphrodite, Une HermaPhrodite, Une Thanatos, La Mort a Sa Beauté, L'Avidite, Le Désir,
1.qui fait toute une lente chorégraphie  recouverte quasiment entièrement de billets (au dessus des 50 sinon ca f rmiste). Elle danse allongée dans des "Ailes  aléatoire de fric" Aléatoire car avec la chorégraphie il me faut de l'aleatoire, je veux  que si elle tourne 2 fois sur elle même tout doit tourner , Son corps peut etre bien sur partiellement expose mais jamais entièrement, jamais, et c'est primordial que l'actrice sache quelle partie de son corps va etre visible quelle autre sera invisible, secondes apres secondes elle dévoile une  nouvelle partie de son anatomie. C'est pas la face cachée de la Lune.  il y a chorégraphie, mise en scène, retouches info, créations info , musique ... Il faut fabriquer des billets pour recouvrir l'Actrice (faux et usage de faux c'est 30 ans), Avec un bon avocate et vu que nous sommes dans une démarche artistique contemporaine dans un monde avide de preuves, on s'en tire « f inger in the nose »
2.NOISE|DJIN|THE
3.F
4.
5.
6.avec une PUB bien mijottée au Feu De Bois .
7.LA PUB On pose la question du VRAI du FAUX a un Maître Quantique .... nous attendons dans la neige , debouts, dréssés, H E R E & N O W , un Tatoo de Scorpion dans le coup de STEEV, la Queue rejoint la TETE, KASKA est une Artiste du Tatoo!
8.Nous nous faisons tous tatouer.
9.Les jours passent , KASKA nous approvisionne en cigarettes, café, bières, le reste on le tire
10.La légèreté n'est que le contrepoids de la lourdeur et le froid la partie immergée de l'iceberg
11.Le 11 eme jour le DR L.SHANKAR nous recoit, en signe de compassion il verse le thé. Il dit « si il y a de la place pour verser le Thé alors il y a la place pour verser la Vérité et il ya de la place pour verser le Mensonge
12.FIN DE LA PUB, musique #10 OOO MR VAI REFLECTION ILLUSION (Steve Vai sans la guitare)

B
Elle instaure au bout de quelques secondes un langage avec le spectateur a clins d'oeil (tres tres brefs) , des doigts qui miment un petit coucou a un autre, son visage se reflechit en hollow grammes en effigie sur le papier money qui a ce stade est un « bout de papier » une entité en FEU
avec la musik c'est du soutenu, 2 grattes saturées whammy ou vibrato furioso, 3 parties : à la sixte ,la quinte , la tierce en cadences VI IV II , 2 grattes electro, Djembés, Berimbau amplifiés, Pads Roland, Bass, Synthés, violons (2) à la Tom Waits, une musiuqe de cirqque de foire de fête mais en forme de travelling sans jugement a la jarmush

DESIR --> IMAGINAIRE --> PHANTASME --> impermanence --> COSMOS
impermanence car il a la proprieté de disparaitre lorsqu'il est satisfait,   mystique le désir .... en meme temps si tu fais pas attention avec lui c'est lui qui te POSSEDE
Exemple tu veux rendre un des mondes possibles c'est le DESIR qui te fait avancer ex tu désire monter Everest, c'est le désir qui te fais avancer il n'y a aucune AVIDITÉ POSSIBLE tu ne possédera jamais l'EVEREST et une fois au sommet tu contemples tout les mondes possibles imaginaires ou autres mais c'est toi qui a fais le chemin et ton DESIR s'est envolé comme un ange.
Si tu ne fait pas L'Everest ca sera a rajouter a la liste des trucs bien que t'a fait, ceux que t'as barré et les non-barrés, et les amis qui débarquent à six aveX du Champagne, mais toi t'es la haut perché, tel le druide vers un monde possible comme on regarde la Lune , Betelgueuse ou Aldébaran ........
muzak: barré tres haut spirituelement , Coltrane « Naima » peut etre........

L'AVIDITE c'est un "'inverse", tu prend pour toi, centre des mondes possibles il existera toujours des étoiles qui te seront inaccessible et tu le comprend alors tu veux avant mourrir AGIR tu a besoin posseder et plus tu possede plus tu es AVIDE, jamais assouvi et tu continue alors de posseder...posseder, --> rester immobile et posseder --> pas COSMOS du tout, la mort peut seule arreter ca
Muzak King Crimson : Islands

tu as le desir ET  tu as l'avidité, les 2 sont la "ET TU N'a PAS POSSIBILITE avoir les 2 en même temps, les 2 existent en parallèles dans des temps parallèles et tu casses le ET entre DESIR AVIDITE.
Muzak: T. MONK
Nectorius Al-Geber
"Le désir existerait quant à lui comme une tension vitale et désintéressée, où la conscience du monde (d'être dans le temps et l'espace, et non à un moment donné du présent) permet une forme de plénitude entre le corps et l'esprit . Le désir se produit dans la durée, peut même être vu comme une fusion de l'être et du temps .Ce qui importe, c'est l'état de désir et non son assouvissement. Le désir comme plaisir. L'avidité comme manque."
Muzak: David Bowie Let's Danse

Seb, poisson soluble......
T'as tout dit dans ce paragraphe, juste un point le manque est bien le moteur de l'avidité mais le plaisir n'est pas le moteur du désir, enfin de mon point de vue. Le Désir est infiniment plus mystique, c'est un REVE, la subjectivité totale dans la liberté totale de l'homme à imaginer des possibles, Le moteur du désir c'est le fantasme--> L'IMMAGINAIRE. Notre capacité non pas à nous adapter ce qui est une autre forme d'aliénation même si c'est scientifiquement considéré comme un marqueur d'intelligence, mais notre faculté à imaginer, a percevoir le paranormal, les mondes parallèles§


Nectorius Al-Geber
"Par ailleurs, dans ta réflexion, si je comprends bien, l'argent serait l'objet de l'avidité et la femme celui du désir. Ca n'a rien d'évident. Et j'ai peur que dans l'esprit du spectateur, femme et argent soient mis à un même niveau, en temps qu'objet. Comme dans les mauvaises pubs. Il y a un risque de glissement de sens. Mais peut-être est-ce voulu?"


Seb, poisson soluble
Perspicace !!!! la femme peut être l'objet de l'avidité et l'argent l'objet du désir. Et quand je dis femme c'est encore une métaphore genre la vie et la mort aussi (elle va saigner du nez comme une putain de junkie qui s'en fout plein les narines, elle est désir et avidité, on est dans l’Éros et le Thanatos, je balaie large les junkies sont bien venus , les homosexuels aussi, les alcoolos, les picolos, les bobos , je ne suis pas dans le jugement. Bien sûr que c'est voulu, c'est un  miroir aux alouettes rempli de pièges. C'est un casse-tête!

Je sais pas si tu connais les casse-tete japonais. C'est beaucoup + qu'un jeu ... Il existe un maître au Japon qui les imagines (connais pas encore son nom mais quelqu'un que je connais m'a parlé de lui) il a pas besoin de les fabriquer il a la vision 3D parfaite comme certains architectes a part qu'il travaille sur des structures mutables puisque le principe du casse-tete c'est que tu dois démonter , séparer mais ça c'est qu’une partie car si une fois que tu démonte tu ne sais plus remonter et bien ton casse-tete est mort.

Donc la première chose a faire avec un casse-tete c'est de l'observer le temps nécéssaire pour que tu comprennes son état originel ce n'est que de cette manière que tu pourra le remonter mais une fois que tu l'a remonté il ne te sert + a rien, c'est un des paradoxes du casse-tete c'est qu'il t'apprend que tu te casses la tete pour RIEN et partant de la si tu reflechis pourquoi sommes nous dans un monde ou les gens se cassent la tete alors qu'il en existe ou des gens apprennent justement à ne pas se casser la tete ?



Ca c'est super japonnais comme forme de langage et parabole parcequ'il te faut commencer par te casser la tete pour comprendre que ca ne sert a rien de te casser ta tete.




Le désir dans ce langage (le mien en l'occurence) est une Clé qui ouvre les possibles --> nourrit et se nourrit des et par des IMAGINAIRES --> REVES -->  , PHANTASMES,  Les PROJECTIONS,   Holow grammes des UNIVERS possibles, donc IMAGINABLES et INCONNUS, bref c'est  mystique pou mwa le DESIR! 

Les billets seront à l'effigie de l'actrice, visage, seins, hanches, jambes, bas du dos, regards solubles........ Quand elle va saigner du nez, les billets vont couler rouge. Je n'ai strictement aucune idée comment on réalise ca informatiquement!!!!
Plus j'y penses plus je pense Spirale
T OB-ligé 2 Réa-gîr.......


La projection du film est la projection de

deux films l'un sibyllin, l'autre soluble.........

jeudi 6 mai 2010

Je suis assis au bord de l'océan
Dans un tripot à Vienne j'ai vu sa trace au tableau
Seigneur dans le quartier des bons voleurs j'aurai voulu passer une heure

C'est le Christ qui monte au ciel parmi les aviateurs
Il détient le record du monde pour la hauteur
Des hélices en forme de croix tournent autour du Golgotha

Maintenant tu marches dans Paris ou New York
De perchoirs d'anges en arrêts d'autobus
L'angoisse de l'amour te serre le gosier
Comme si tu ne devais plus jamais être aimé

Te voici à Rome sous un néflier du Japon
Te voici à Amsterdam avec une fille que tu trouve belle et qui est laide
Tu es à Paris chez le juge d'instruction
Comme un criminel on te met en arrestation
Tu fais de merveilleux voyages avant de t'apercevoir
Que tu bois de cet alcool sans âge et sournois

Tu dors parmi ces fétiches d'Océanie et de Guinée
Qui sont des christs d'une autre contrée

Tu regardes les yeux pleins de larmes ces émigrants
Cet édredon et nos gants ne valent pas leur rêves
Tu es debout devant le zinc d'un bar crapuleux
Tu bois un café à deux sous parmi les malheureux

Tu es la nuit dans un grand hôtel
Ici les femmes ne sont pas méchantes
Même la plus cruelle a fait souffrir son amant
Pitié immense pour les coutures de son ventre

Tu te souviens de l’hôpital le bonheur d’un lit
Des grandes salles des veilleurs de nuit
DE l’éther ou l’on plonge le métal

Dans une foire en Italie tu revois ce grand docteur
Parmi la foule plié sous la douleur
Seigneur j’habite à Zurich près de l’Espagne
Rue d’Alger pas loin du bagne
C’est au dernier au bout de l’escalier
Un tableau noir et de la craie

Ton passeport a expiré passeport russe que tu aimais
Ton ticket est à jeter
Ton voyage est terminé
Tu pars d’ici plus de trace mais sur une affiche je vois ta face
C’est loin d’ici et c’est tout près sur une voie désaffectée

Tu étais docteur tu opérais certains vivaient d’autres mourraient
C’était la guerre la voie rapide comme l’éclair
Coupant les chairs dormantes sous l’éther
La Vie la Mort ce beau mystère

A Budapest j’ai frôlé ta main sur la poignée d’un train et puis plus rien
Dans les bas quartiers j’ai déballé seigneur quelques exemplaires de vos beautés
Certains riaient d’autres pleuraient seigneur ils aiment vos bontés
Je sais ce sont ceux qui sur la croix vous on cloué
CE SONT LES MEME QUI MAINTENANT VONT VOUS LOUER

Au bout du quai tu vois une femme elle te sourit et elle sait
Tu n’oses lui dire mais tu es la vendant de l’or quelques objets
Un message à la radio on massacre sous les tropiques
Ventilateurs en forme de cœurs
La vidéo puis la météo

Tu es sous les ponts au bord du fleuve
Les hommes s’habillent de journaux
Contre le froid ils ont des mots
Une femme est là elle cherche un aviateur
Un cœur pour ses hauteurs
Elle te sourit du fond des yeux elle ne t’a pas reconnu
En équilibre les bras en croix des bras de fer c’était la guerre
Tu l’opérai dans la douleur sous la chaleur au petit bonheur
Dans la foule qui passe je cherche un signe
Elle veut voler je vends mon or contre un raccord

J’habite à Vienne dans un zoo

D’antiques musées me remémorent votre parcours jusqu’à la mort
Je suis vos traces dans une partie du monde protégé
Dans l’Interzone j’ai voyagé avec l’esprit de vous trouver
Un message à la radio votre nom en stéréo
Je suis ces ondes parcours le monde
On dit qu’à Tanger vous avez séjourné
J’ai vu l’hôtel j’ai vu la chambre le lit défait
Sur lequel l’empreinte de votre corps brillait encore
Votre sourire quand vous dormiez s’est décalqué sur l’oreiller
Je n’ai rien pu faire à cet instant que contempler l’image de votre beauté
Je suis sorti d’ici de votre esprit contre quelques billets j’ai eu la clé
Dans votre lit j’ai dormi et près d’un pied j’ai trouvé trois clous que j’ai volés

J’ai rêvé de votre croix d votre peine
Dont on a fait des lois qu’on dit chrétiennes
Je vais par ou vous êtes passé je suis ces routes que vous tracez

Je suis ici incognito plus de message à la radio
Je cherche ta trace prés des consignes
Dans la foule qui passe, je cherche un signe

Tu joue au jeu tu perds ta mise on te retrouve dans une remise
Du fond des malles tu sors des bijoux et de l’or que tu transvase dans des amphores
Dans un bateau le roi des rats perd sa couronne au baccara
Tout l’équipage l’encourage il saute à l’eau il est le roi
Il détient le record du monde pour les profondeurs
De haut en bas il coule sous nos malheurs

Tu étais docteur tu opérai
Tu tranchai dans le vif du sujet
Tes œuvres étaient signées
Quand dans la chair tu traçais
D’étranges cercles qui se refermaient
De belles lignes qui bleuissaient

Elle est immense et elle est blême
Sous sa beauté grande clarté
Je rêve d’elle et puis de toi
De sa beauté zt de ta croix
Je crois rêver je crois aimer
Une fille que j’opérai
Il n’est plus l’heure docteur Schweitzer
Je l’espérai tu es venu me libérer

En peine j’errai dans les faits
Réalité sens consumés d’homicides beautés sur lesquelles je commettais de personnelles apartés
De baroques apostrophes grains de ponctuation
Délicieux démons belle imagination le mal a sa beauté
Faite de métal, pointillés à découper suivant les lignes ne pas déborder des traits

Je suis ici incognito plus de message a la radio
Je cherche ta trace près des consignes
Dans la foule qui passe je cherche un signe.

Il n'est plus l'heure Dr Schweitzer/ApoliRap

Il n'est plus l'heure Dr Schweitzer

Je suis assis au bord de l'océan
Dans un tripot à Vienne j'ai vu sa trace au tableau
Seigneur dans le quartier des bons voleurs j'aurai voulu passer une heure

C'est le Christ qui monte au ciel parmi les aviateurs
Il détient le record du monde pour la hauteur
Des hélices en forme de croix tournent autour du Golgotha

Maintenant tu marches dans Paris ou New York
De perchoirs d'anges en arrêts d'autobus
L'angoisse de l'amour te serre le gosier
Comme si tu ne devais plus jamais être aimé

Te voici à Rome sous un néflier du Japon
Te voici à Amsterdam avec une fille que tu trouve belle et qui est laide
Tu es à Paris chez le juge d'instruction
Comme un criminel on te met en arrestation
Tu fais de merveilleux voyages avant de t'apercevoir
Que tu bois de cet alcool sans âge et sournois

Tu dors parmi ces fétiches d'Océanie et de Guinée
Qui sont des christs d'une autre contrée

Tu regardes les yeux pleins de larmes ces émigrants
Cet édredon et nos gants ne valent pas leur rêves
Tu es debout devant le zinc d'un bar crapuleux
Tu bois un café à deux sous parmi les malheureux

Tu es la nuit dans un grand hôtel
Ici les femmes ne sont pas méchantes
Même la plus cruelle a fait souffrir son amant
Pitié immense pour les coutures de son ventre

Tu te souviens de l’hôpital le bonheur d’un lit

Des grandes salles des veilleurs de nuit

DE l’éther ou l’on plonge le métal

Dans une foire en Italie tu revois ce grand docteur

Parmi la foule plié sous la douleur

Seigneur j’habite à Zurich près de l’Espagne

Rue d’Alger pas loin du bagne

C’est au dernier au bout de l’escalier

Un tableau noir et de la craie

Ton passeport a expiré passeport russe que tu aimais

Ton ticket est à jeter

Ton voyage est terminé

Tu pars d’ici plus de trace mais sur une affiche je vois ta face

C’est loin d’ici et c’est tout près sur une voie désaffectée

Tu étais docteur tu opérais certains vivaient d’autres mourraient

C’était la guerre la voie rapide comme l’éclair

Coupant les chairs dormantes sous l’éther

La Vie la Mort ce beau mystère

A Budapest j’ai frôlé ta main sur la poignée d’un train et puis plus rien

Dans les bas quartiers j’ai déballé seigneur quelques exemplaires de vos beautés

Certains riaient d’autres pleuraient seigneur ils aiment vos bontés

Je sais ce sont ceux qui sur la croix vous on cloué

CE SONT LES MEME QUI MAINTENANT VONT VOUS LOUER

Au bout du quai tu vois une femme elle te sourit et elle sait

Tu n’oses lui dire mais tu es la vendant de l’or quelques objets

Un message à la radio on massacre sous les tropiques

Ventilateurs en forme de cœurs

La vidéo puis la météo

Tu es sous les ponts au bord du fleuve

Les hommes s’habillent de journaux

Contre le froid ils ont des mots

Une femme est là elle cherche un aviateur

Un cœur pour ses hauteurs

Elle te sourit du fond des yeux elle ne t’a pas reconnu

En équilibre les bras en croix des bras de fer c’était la guerre

Tu l’opérai dans la douleur sous la chaleur au petit bonheur

Dans la foule qui passe je cherche un signe

Elle veut voler je vends mon or contre un raccord

J’habite à Vienne dans un zoo

D’antiques musées me remémorent votre parcours jusqu’à la mort

Je suis vos traces dans une partie du monde protégé

Dans l’Interzone j’ai voyagé avec l’esprit de vous trouver

Un message à la radio votre nom en stéréo

Je suis ces ondes parcours le monde

On dit qu’à Tanger vous avez séjourné

J’ai vu l’hôtel j’ai vu la chambre le lit défait

Sur lequel l’empreinte de votre corps brillait encore

Votre sourire quand vous dormiez s’est décalqué sur l’oreiller

Je n’ai rien pu faire à cet instant que contempler l’image de votre beauté

Je suis sorti d’ici de votre esprit contre quelques billets j’ai eu la clé

Dans votre lit j’ai dormi et près d’un pied j’ai trouvé trois clous que j’ai volés

J’ai rêvé de votre croix d votre peine

Dont on a fait des lois qu’on dit chrétiennes

Je vais par ou vous êtes passé je suis ces routes que vous tracez

Je suis ici incognito plus de message à la radio

Je cherche ta trace prés des consignes

Dans la foule qui passe, je cherche un signe

Tu joue au jeu tu perds ta mise on te retrouve dans une remise

Du fond des malles tu sors des bijoux et de l’or que tu transvase dans des amphores

Dans un bateau le roi des rats perd sa couronne au baccara

Tout l’équipage l’encourage il saute à l’eau il est le roi

Il détient le record du monde pour les profondeurs

De haut en bas il coule sous nos malheurs

Tu étais docteur tu opérai

Tu tranchai dans le vif du sujet

Tes œuvres étaient signées

Quand dans la chair tu traçais

D’étranges cercles qui se refermaient

De belles lignes qui bleuissaient

Elle est immense et elle est blême

Sous sa beauté grande clarté

Je rêve d’elle et puis de toi

De sa beauté zt de ta croix

Je crois rêver je crois aimer

Une fille que j’opérai

Il n’est plus l’heure docteur Schweitzer

Je l’espérai tu es venu me libérer

En peine j’errai dans les faits

Réalité sens consumés d’homicides beautés sur lesquelles je commettais de personnelles apartés

De baroques apostrophes grains de ponctuation

Délicieux démons belle imagination le mal a sa beauté

Faite de métal, pointillés à découper suivant les lignes ne pas déborder des traits

Je suis ici incognito plus de message a la radio

Je cherche ta trace près des consignes

Dans la foule qui passe je cherche un signe.


dimanche 14 septembre 2008

Voyage en europe centrale

Quand on voyage avec un guide sous forme de bouquin ca n'est pas une partition de musique qu'on suit au soupir prés loin de là. Il y a des trous à remplir. Au départ on ne jure que par le bouquin mais très vite on se retrouve sous la pluie depuis ½ heure à chercher une rue qui n'existe pas dans une ville qu'on ne connaît pas dont les gens ne comprennent rien à ce que vous leur demandez.
La commence vraiment l'aventure:il ne s'agit plus de suivre la métaphore du guide mais de se débrouiller par ses propres moyens, système D, DIY. C'est de cette manière que vous débarquez dans le monde de l'imprévu, le guide dans une main pour une info minime et votre imagination dans l'autre pour exploiter les informations de premier plan : trouver un hôtel s'assurer qu'il y ai des places et comment s'y rendre.
Vous accumulez de cette manière un nombre considérable de petites cartes, de listes à cocher avec des no de téléphone. La réserve qu'émet la fille qui vous donne cette liste et entoure les informations est à prendre en compte. Elle ne l'exprime pas mais vous la sentez lorsqu'elle passe la réservation pour vous dans une langue aux accents mêles de « tche » et de « sky ».
A Olomouc (prononcer Olomautz) capitale de la Moravia du nord vous comprenez le pourquoi de cette réserve des que vous passez la porte de l'hôtel. Un grand drap cache un mur fraîchement écroulé et à la réception un instinct vous pousse à ne pas demander à visiter la chambre non vous voulez très vite faire partie des membres de cet hôtel vous avez repéré du coin de l'oeil le vieil ascenseur de l'époque communiste et les tapis retires des escaliers, il ne reste que les tringles. Vous arrivez seuls alors pour découvrir votre chambre celle que vous avez trouvée après un dédale de phrases en anglais et quelques dessins. Elle est à la hauteur de vos espérances même si jamais vous n'avez imaginé une chambre d'hôtel de cette sorte. Le mobilier (post) communiste, la radio et le téléphone orange avec les fils arrachés, la vue sur une rue passagère mais sans plus, un tram gémit dehors alors que vous refermez la fenêtre. Ce n'est que plus tard lorsque vous aurez sillonné la ville en essayant de toujours garder un point fixe à votre boussole que repu de nouvelles impréssions vous décidez de rentrer à l'hôtel et d'utiliser l'ascenseur d'
époque. Il y a 4 portes deux extérieures 2 à l'intérieur puis 3 boutons vous en enclenchez un et c'est toute la machine qui se met à sursauter. Une fois arrivé dans votre chambre vous décidez de prendre un bon bain après ce long voyage (vous avez quitté cracovie ce matin). La les choses se précisent il n'y a pas d'eau chaude . Vous descendez en peignoir à la réception (entre temps l'ascenseur est tombé en panne) et vous vous adressez a une très jeune personne qui fait office de veilleuse. La conversation s'engage très doucement car elle parle très peu anglais mais elle comprend finalement qu'il y »no hot water » a un problème avec l'eau chaude (votre peignoir dans ce cas est un accessoire tout a fait utile), elle fait couler un robinet dans la pièce a cote et reviens toute souriante vous dire « no hot water ». Et les choses pourraient très bien s'arrêter la en ce qui la concerne. Mais vous êtes têtu et vous lui expliquez en dessinant que vous voulez prendre un bain. Son sourire est toujours aussi charmant ... « What do you do when there is no hot water? » « I call my boss » mais elle triture son portable dans tous les sens, elle a peur de téléphoner à son patron a cette heure et c'est peut être son premier jour. Vous expliquez que demain matin vous voulez prendre un bain et qu'elle appelle son patron demain matin. »Tomorrow morning, yes » ca y est le message est passé.. Tomorow arrive avec ses joie et ses peines et votre voiture a un sabot. Il y a des panneaux la ou vous vous êtes gares la veille mais cabalistiques. Collé à la vitre un document écrit dans la même langue, vous n'êtes pas insensible aux histoires kafkaïenne (vous êtes en république tchèque avant tout). Vous décrochez quand même le papier Vous foncez à l'hôtel pour faire déchiffrer le document, vous commencez à manier l'art du dessin concis, la fille passe un coup de fil et dit « The police comes in ten minutes » Vous la remerciez car pour le coup elle vous a sauvé la mise. Les flics se pointent ils parlent anglais et ils vous montrent un panneau écrit en tchèque , vous protestez que vous ne comprenez pas le tchèque rien à faire vous payez 500 KC et vous gardez en mémoire les hiéroglyphes du panneau tout en cherchant une autre place. Puis vous retournez à l'hôtel et vous enquerissez de la « hot water ». Apparemment le chauffagiste est prévenu mais il a du partir sur un autre chantier dans une autre ville que vous avez aperçu sur la carte et qui vous paraît assez loin. Vous demandez à la fille si il y aura de la « hot water » pour 11 H elle vous souris largement en écartant les bras ce qui veut dire : c'est loin d être sur. Vous remontez dans la chambre , raconter tout ca à votre copine ca vous soulage que elle comprenne votre langue.11heures c'est l'heure du départ après une toilette sommaire à l'eau froide vous saluez tout le monde vous frôlez le drap-cache-misère et la porte s'ouvre sur une journée magnifique, le soir vous serez à Prague...

samedi 10 mai 2008

Expo le 17 Mai

Ça y est c'est le 17 Mai , Place de la Canourge/Montpellier avec 39 autres peintres. Surface d'affichage 240x200 en 2 panneaux.
C'est un samedi et toute la journée et c'est ma première expo collective.
Vous êtes tous invités. Dès que j'ai l'emplacement je fais un post sur ce blog. A bientot, seb.
P.S. Il y aura un OvAnOvA

J'ai craqué sur cette chanson.......

Elle a servi dans le film "The Good Thief" ou "L'homme de la Riviera"
avec Nick Nolte et Kery Tchairo, il se dégage une désinvolture, un minimalisme musical. C'est Leonard Cohen "Ten new songs", et la poésie est comme toujours au rendez vous

Dans les Profondeurs de Mille Baisers/A Thousand Kisses Deep
(pour Sandy)

Traduction : Graeme Allwright------------------------------------------------------

Les poneys galopent, et les filles sont jeunes,
Les forces sont là pour être vaincues.
Tu gagnes un peu et puis c'est la fin --
De ta veine de gagnant.
Et maintenant tu es sommé
De t'occuper de ta défaite invincible,
Tu vis ta vie comme si elle était vraie,
Dans les Profondeurs de Mille Baisers.

Je vends mon âme, j'achète le rêve,
Je suis de retour dans la rue Boogie.
Tu commences à lâcher prise et puis tu glisses
Dans le chef d'œuvre.
Et peut-être j'avais encore des miles à conduire,
Et des promesses à tenir:
Tu balances tout pour rester en vie,
Dans les Profondeurs de Mille Baisers.

Et quelquefois quand la nuit s'écoule lentement,
Les misérables et les doux,
Nous ramassons nos cœurs et partons,
Vers les Profondeurs de Mille Baisers.

Réduits au sexe, nous faisons pression contre
Les limites de la mer:
J'ai vu qu'il ne restait plus d'océans
Pour ces fouineurs comme moi.
J'ai réussi à atteindre le gaillard d'avant
J'ai béni les restes de notre flotte --
Et puis j'ai consenti à faire naufrage,
Dans les Profondeurs de Mille Baisers.

Je vends mon âme, j'achète le rêve,
Je suis de retour dans la rue Boogie.
Je ne pense pas qu'ils vont échanger les cadeaux
Que tu devais garder.
Et paisible est ma pensée pour toi
Ton fichier est complet.
Sauf ce que nous avons oublié de faire,
Dans les Profondeurs de Mille Baisers.

Et quelquefois quand la nuit s'écoule lentement,
Les misérables et les doux,
Nous ramassons nos cœurs et partons,
Vers les profondeurs de mille baisers.

Les poneys galopent, et les filles sont jeunes,
Les forces sont là pour être vaincues…